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 Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck

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Mircea Lipietz
Mircea Lipietz
membre en danger җ fight for your life

җ Messages : 39
җ Date d'inscription : 21/07/2012

Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Empty
MessageSujet: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 7:59


Lipietz, Mircea
« Abandonne tout espoir, toi qui entre ici. »

Nom : Lipietz ▻ Prénom> : Mircea ▻ Âge : 579 ans ▻ Race : Vampire ▻ Date et lieu de naissance : 1433 à Târgoviște (Roumanie) ▻ Métier : Rentier ▻ Orientation sexuelle : Hétérosexuel, mais il ne faut jamais dire jamais. Les exceptions, quoique rares, existent. ▻ Statut social : Volage ▻ Caractère : Sournois, vicieux, instable, hypocrite, sarcastique, comédien, joueur, mesquin, cruel, rusé, intelligent, possessif, tourmenté, paranoïaque, libertin, observateur, impulsif, taciturne... ▻ Groupe : Les vampires ▻ Pouvoir : tout simplement ceux de sa race ▻ Célébrité : Joseph Morgan ▻ Crédit : Tumblr & Misery Angel & Nancy Babich


җ Peut-être est-ce le miroir de la folie de sa sire, mais lorsqu'il se prive de sang, il est harcelé par les spectres de toutes les personnes mortes par sa faute, qu'elles soient ses propres victimes, ou celles de Valentina. Parfois, le spectre de la petite fille apparaît même en dehors de ces moments-là, lorsque les sentiments sont trop intenses, qu'un souvenir revient flâner au coin de l'un de ses sens. җ Malgré les siècles, il reste un musicien au talent remarquable. Né à notre époque, sans doute aurait-il percé dans une carrière solo. Mais le temps, l'époque et ses rencontres laissent aujourd'hui son art ancré dans un recoin de son existence auquel il faut avoir le droit d'accéder. җ Cruel et sanguinaire, il a déjà été pisté par un ou deux chasseurs dans son existence, mais cela n'a fait qu'aiguiser les sens du prédateur. Il connaissait le mal, l'horreur, l'abomination. Il savait la douleur à devenir ce que l'on détestait, ce que l'on prenait pour un démon. Il a déjà fait de l'un d'eux un vampire, après et avant l'avoir tourmenté, rendu aussi fou que lui. җ Il vit de l'argent de ses victimes, la dernière en date était une riche héritière qu'il avait épousée et assassinée par la suite, sa soit disant nature de mortel rendant impossible son implication dans son décès. җ La vie auprès de Mattei et Valentina a développé chez le vampire un certain goût du luxe, mais aussi de l'excès, même s'il sait se contenir, et qu'il n'agit véritablement dans l'excès que lorsqu'il trouve un ou une compagnon/compagne pour l'y accompagner. җ Il possède une aversion naturelle pour les enfants, mais plus encore pour leurs bourreaux. Il n'est ainsi pas rare que le vampire si cruel et mesquin habituellement, vienne châtier des violeurs d'enfants, des assassins de petites têtes blondes, et qu'il garde l'enfant à ses côtés durant quelques temps avant de lui trouver une famille. җ Il possède d'ailleurs plusieurs orphelinats à travers le monde. Maisons auxquelles il ne se rend jamais, les ayant placé sous la tutelle de mortels compétents, qu'il surveille de temps à autre. җ Méfiant, il fait difficilement confiance aux êtres, pour la simple et bonne raison que sa vie s'est faite par le biais de trahisons, de mensonges et d'abandons de toutes sortes. җ Il adore les femmes, les séduire, les charmer, les mener jusqu'à son lit. Mais il lui arrive, selon ses propres sentiments, de finir dans les bras d'un homme, comme il l'avait fait des siècles plus tôt avec Mattei. Il est d'ailleurs obsédé par la possibilité d'un ménage à trois, comme celui qu'ils auraient pu former si Valentina n'avait pas possédé un corps aussi jeune et enfantin. Persuadé qu'il n'y a aucune autre forme de romance plus harmonieuse. җ Loin d'être totalement fou, s'il peut convoiter certaines femmes, il ne touchera jamais à celles définies comme hors limite. Il ne touche ainsi jamais à la femme, à l'amant d'un autre vampire, sans obtenir auparavant son autorisation. Il n'est pas parvenu à vivre plus de cinq cents ans en agissant comme un idiot. җ Il porte toujours le médaillon de son père autour de son cou. A la fois parce qu'il s'agit de son héritage, mais également parce que c'est un cadeau de Valentina. Il pouvait dire tout ce qu'il voulait, il appréciait l'enfant dans toute sa folie et sa manière de l’idolâtrer. җ A chacun de ses déplacements, un tableau de ce premier couple à trois le suit, venant naturellement encombrer un mur, peut-être deux. Ils ne sont pas de lui, mais de plusieurs peintres de l'époque. Il a depuis fait faire des photos de ces derniers, ainsi que des reproductions en cas de problèmes. Préservant le tout à différents endroits du monde.



Citation :
Petit résumé de début d'existence :

Mircea est le fils illégitime de Vlad II, dit le Dragon, et par conséquent le frère méconnu de Vlad III. Il n'a jamais connu ni son père, ni son frère, mais il connait son ascendance, et sa mère s'est fait un plaisir de le prénommer comme son grand-père paternel. Ils ont quitté sa ville de naissance peu de temps après qu'il soit venu au monde pour une autre terre, après que son père ait payé pour cela.

Nouveau village, nouvelle existence. Mircea s'était alors découvert des talents pour la musique, tandis qu'il traînait toujours à sa suite un violon comme s'il s'agissait d'un doudou. Agréable et saisissante, sa musique le mena dans un petit manoir où il fit la connaissance de Valentina. Gamine capricieuse pour laquelle il jouait selon les désirs de l'oncle de cette dernière. Pourtant, s'il ne trouvait pas à redire d'être logé, nourri, recevant même une rente pour son travail musical qui lui permettait d'envoyer de l'argent à sa mère, les regards bien trop adultes de la petite fille aux cheveux sombres le mettaient mal à l'aise. Comme si ce petit corps n'abritait pas l'âme d'une enfant, mais celle d'une femme instable et ayant d'autres désirs.

Ainsi, lors d'une nuit sans lune, elle le contraint à boire son sang... collant son frêle poignet à ses lèvres d'abord réticentes, qui devinrent bientôt gourmandes de ce présent. Sans qu'il ne réalise sur l'instant qu'elle n'aurait jamais dû être capable de l'obliger à quoique ce soit. Un monstre déguisé en petite fille, un démon aux lèvres enfantines murmurant tellement d'horreurs. Elle était folle jusqu'au bout de ses ongles parfaits. Folle et totalement obsédée par cet humain pour une raison qui ne s'expliquait pas dans son instabilité prouvée.

A son fluide, il découvrit des sensations jusqu'alors méconnues, grisantes, mais... par trop obscènes pour qu'il n'ait pas l'impression d'être un monstre, tel le reste de sa famille. Disparaissant au petit matin de l'une de ces nuits, il retourna dans son village, là où se trouvait sa mère, pour se soustraire au petit démon.

Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que le monstre à la chevelure empoisonnée d'obscurité, le suivrait jusque-là, massacrerait le village entier pour lui faire payer sa fuite. Et veillerait, après plusieurs suppliques à son propre sire qui l'aurait retrouvée après coup, à ce qu'il puisse renaître en tant que vampire cette même nuit.

Ta haine, reflet de mon amour. Nous en ferons notre royaume.
Quelque part en Roumanie.

« Murmure-moi tes ténèbres Mircea, et je te dirai qui tu es. » susurra une voix à son oreille, tandis qu’il se tordait de douleur à même le sol, la petite main glissant avec horreur sur son torse. Il sentait cette abominable terreur lui saisir les entrailles, son cœur silencieux dans sa poitrine, tandis qu’il observait autour de lui tous ces visages fous qui l’accusaient. L’accusaient. Il rampait sur ce sol recouvert de sang, ressentant le contact poisseux du fluide corporel sous ses doigts, alors qu’il se trouvait ailleurs, loin du monstrueux massacre qui, selon Valentina, n’avait de véracité qu’à lui démontrer à quel point elle l’aimait, lui. A quel point il n’aurait jamais dû chercher à lui échapper. Il n’avait rien pu faire pour empêcher quoique ce soit, ni même sa lente absorption du sang de la vampire dans son jupon imprégné de sang, ni plus encore à connaître la mort vers laquelle elle le précipita, sous une jouissance presque obscène marquant ses lèvres de joli poupon.

La petite créature à la chevelure aussi noire que crépusculaire, était une aberration de la nature, un monstrueux blasphème à la rondeur nocturne de la lune. Il ignorait depuis combien de temps elle foulait le sol de cette terre, comment elle avait pu ne pas se faire abattre, assassinée depuis tout ce temps, tant l’obscurité de son âme était presque palpable entre ses mains illusoirement ensanglantées. Pourtant, il l’avait su, l’avait découvert, mais son esprit semblait refuser de s’en souvenir. Refuser qu’il ait pu boire encore un autre sang lorsque celui-ci avait été porté à ses lèvres, sombrant sous une addiction, un besoin parfaitement contre-nature. Refuser l’étreinte malsaine de l’homme qui pourtant se tenait dans l’ombre de la pièce, obstinément attentif à ce qu’il se passait.

Prédateur insatiable qui fixait la scène sans exprimer la moindre chose à même ses traits, ses pensées restant inertes au monde extérieur, et Mircea n’avait conscience que de l’enfant qui semblait ramper à ses côtés, refuser de l’abandonner dans les ténèbres de sa démence. A moins que son souhait le plus cher était de l’y rejoindre, de se noyer dans l’immoralité morbide d’un univers où elle pourrait être différente à ses yeux. Mais le regard horrifié de celui qui subissait les assauts de la transformation n’aurait su être plus clair, elle le dégoûtait, elle et ses mains d’enfant, elle et son apparence chétive de gamine. Sa propre transformation était une erreur, parce qu’elle ne saurait être éternelle sans devenir folle dans ce corps de gamine n’ayant même pas entamée sa puberté. Elle dont l’esprit malade s’était amouraché d’un mortel déjà bien trop vieux pour elle. Bien trop vieux pour espérer quoique ce soit. Elle était folle. Folle à lier de le suivre sur ce sol comme un serpent cherchant à mordre. Elle désirait son contact, se lover contre lui… Elle obtiendrait cela de lui au moins, à défaut d’autre chose. Elle saurait se faire aimer de lui. Transcender la douleur et le garder éternellement dans son giron d’enfant.

Citation :
L’adaptation. Si les prémisses furent difficiles, s’il chercha à renier ce qu’il était tout d’abord devenu, s’avérant plus cynique et mordant que de son vivant. Plus agressif également, poussant du lit la gamine qui cherchait à s’y glisser pour dormir dans ses bras. Jouant d’une cruauté mesquine qu’il développait au contact de la rancœur qui pulsait tout au fond de son être. Mais lorsqu’un malaise trop poussé le saisissait, lorsqu’il se retrouvait faible, trop faible, son cœur enlaidit de culpabilité et de douleurs, que Valentina, de son sourire sardonique rappelait à son esprit les images du massacre… Les fantômes, les spectres réapparaissaient comme de vieux compagnons agressifs et aux paroles plus sournoises que nulles autres. Ils étaient là, toujours tapis dans l’ombre à attendre l’instant où le vampire s’affaiblirait suffisamment pour se repaître de son malaise. Mais il n’en avait cure, les ignorait, les laissait crever dans un recoin de son âme qui peu à peu devenait de plus en plus instable et tourmentée. Il se fit plus vite qu’il ne l’aurait cru à sa nouvelle nature, car pour chasser les spectres, il s’abreuvait à des gorges, assassinaient parfois avec une passion douloureuse pour sa victime. Il avait fini par apprécier cette force et ces nouvelles facultés qu’il traînait à sa suite, et surtout qui chassaient les fantômes de sa mort, où s’ajoutait chaque vie qu’il dérobait à la lumière de l’obscurité.

Le cadavre qu’il laissa s’échapper de ses bras retomba sur le sol, dévoilant une gorge pâle sur laquelle se détachait un étrange médaillon qui captiva le regard du vampire. Saisissant le crâne par les cheveux, il y fit glisser la chaîne pour la faire tourner entre ses doigts, ses prunelles obstinément braquées sur le dragon dont la queue venait entourer son propre cou. Combien de fois avait-il entendu parler de cette relique dans la bouche de sa mère… ? Même sous les traits d’un spectre, elle ne cesserait jamais de lui compter les mésaventures de son paternel.

Etait-il réellement le fils de Vlad II ? Il lui arrivait d’en douter du temps de son humanité, à présent qu’il était capable de bien pire, il lui arrivait d’imaginer qu’il fallait vendre son âme aux ténèbres pour réellement entrer dans la lignée des Drăculea. L’ordre du dragon, voici ce qu’il représentait, et un être aussi insignifiant que le jeune pubère à ses pieds n’aurait jamais dû pouvoir avoir un tel artéfact autour de son cou. Il en était indigne. Et pour preuve, son pied écrasa brutalement la tête à même la pierre sur laquelle il reposait. Un craquement sonore retentit brutalement dans la pièce, et ce qu’il se trouvait encore il y avait si peu de temps dans son crâne…

« Mon cadeau te plaît Mimi ? » susurra une petite voix, en provenance de la porte entrouverte, qu’elle repoussa d’une main distraite, quand l’autre lissait sa jolie robe d’un bleu ciel délicat, qui faisait ressortir ses prunelles océanes. Sautillant à travers la pièce comme la petite fille dont elle avait l’air, elle grimpa bien trop rapidement sur le lit, tapotant le couvre-lit comme si elle s’adressait à un animal bien dressé. « Mircea, viens t’asseoir près de moi. J’ai pris des risques pour te le ramener.
- Je ne suis pas ton chien. Ramasse un autre musicien égaré et fais-en ce que tu veux.
- Je n’aime pas les autres musiciens. » fit-elle d’une moue boudeuse, avant de sauter au sol pour se diriger vers lui, et lever dans sa direction ses prunelles cristallines. « Toi. Toi je t’aime Mimi. Je savais que tu comprendrais la mort. Comme moi. Tu es fait pour m’aimer. Ou au moins pour me prendre dans tes bras. Aime-moi comme si. Même si c’est faux. Surtout si c’est faux. Personne te regardera comme je le fais Mircea. Je les vois tes ténèbres. Je sais ce que tu aimes. Ce que tu veux. Que l’humain par terre n’était pas un écrin valable pour le pendentif. Je le vois ton plaisir à voir souffrir les autres ! Je suis la seule à TE VOIR ! ALORS AIME-MOI ! »

Il s’inclina subitement, la soulevant dans ses bras pour l’entraîner vers le lit, sans formuler l’ombre d’un mot. Il ne l’aimait pas. Il était incapable de l’aimer. Mais il pouvait lui offrir l’hypocrisie de ce qu’elle désirait, en échange de ce que lui voulait. De cette adoration fébrile de l’esprit malade de la femme prisonnière dans le corps d’une enfant. Il ne lui ferait jamais l’amour comme elle pouvait rêver de sentir ses lèvres sur elle, ne baiserait jamais ses lèvres du baiser pour lequel elle donnerait tout, jusqu’à son immortalité. Mais il la serrerait contre lui, à la manière d’un amour chaste et fraternel. Un amour mensonger qu’elle lui réclamait depuis des mois, lassant le vampire, ou peut-être le touchant quelque part, reconnaissant l’ombre de sa propre folie dans les prunelles de sa sire.

Citation :
Pour de faux. Le terme était si juste pour désigner la liaison imaginaire des deux êtres qu’il aurait été idiot d’en chercher un autre. Valentina l’aimait dans toute la folie, la déraison de son âme, quand lui ne laissait ses yeux frôler que des femmes, aux rondeurs épanouies et attirantes. Mais chaque maîtresse, chaque amante, chaque esquisse d’un désir dans le regard du vampire provoquait la jalousie morbide de la petite demoiselle aux boucles sombres. Le pire sans doute, aux yeux de Velentina, fut le jour où on la prit pour la fille de Mircea. Elle avait arraché les yeux à l’humaine pour sa franchise déplaisante. Lacérant les traits délicats de la mortelle, sous le sourire amusé de Mircea, qui s’était plu à étreindre la petite fille, la laissant enfouir son visage dans sa chemise, tandis qu’il léchait tel un chat gourmand le sang encore frais sur les doigts de sa petite princesse.

Cruelle hérésie que ce couple. Cruelle obsession d’une petite fille en mal d’un corps, d’un amour plus fort et plus insatiable que jamais de la part du seul être incapable d’éprouver l’ombre d’un désir pour un corps si jeune. Beaucoup trop jeune. Quelle folie n’étreignit pas le cerveau malade de l’enfant vampire, allant chercher, maltraitant, tourmentant des savants, des magiciens, des bossus, pour découvrir un moyen de redonner la vie à un corps humain. Car son plus grand désir était de pouvoir changer de corps. Mircea restait à ses côtés, se laissant même aller à folâtrer avec le sire de cette dernière… Mattei, découvrant des plaisirs méconnus, mais surtout, que la petite vampire ne saurait lui retirer sous un fourbe prétexte de jalousie.

Il n’aimait pas les hommes, mais il avait appris à l’aimer lui. Son visage délicat, l’amour inconditionnel qu’il portait à l’enfant. Tout en eux aurait dû les dresser l’un contre l’autre, mais il n’en fut rien. Mattei avait aimé Mircea dès le premier instant parce que Valentina l’aimait. Mircea avait apprécié cet homme, d’apparence effacée, mais bien plus dangereux qu’il ne le laissait paraître. Des lèvres masculines qui s’ébauchaient dans l’obscurité plate d’une éternité, quand la petite fille s’acharnait à découvrir un moyen que Mircea ne soit qu’à elle, et à jamais.

Mourir n’était qu’une alliance de néant déplaisant, et elle ne le désirait pas. Pourtant… A force d’acharnement, elle ne trouva rien. Rien. Le mot lui brûlait les lèvres, lui arrachaient l’âme damnée qui tambourinait dans son crâne. A s’en arracher chaque cheveu, chaque mèche, chaque bulbe. Ça repousserait. Ce serait abominable un temps. Puis ça repousserait. Les corps pourrissaient malgré ses efforts. Même à recoudre, à jouer à Frankenstein. Rien n’aboutissait, et elle hurlait dans son sous-sol inerte, prisonnière de sa propre solitude où elle ne cessait d’emprisonner la moindre femme sur laquelle le regard de Mircea se posait. De ce corps ou bien un autre qui était capable de susciter la moindre once de désir en lui. Il les lui fallait. Il lui fallait ce moyen de devenir ELLES.

Elle traînait ses pieds sur le sol, comme s’il ne lui restait plus aucune force. Sa robe était crasseuse et misérable, son teint plus blafard que la dernière fois où il l’avait vue. Mircea se redressa sur le lit, laissant le drap qui le recouvrait retomber un peu plus bas que la décence ne l’aurait voulu. Elle resta un instant immobile, figée à le regarder, transcendant l’obscurité de sa peau magnifiquement pâle, Mattei allongé dans une nudité parfaite à ses côtés, un main abandonnée sur sa cuisse. La toile aurait été magnifique si seulement elle avait pu être immortalisée.

Mircea, de son côté, resta figé devant l’horreur du visage qui l’observait. Qu’avait-elle fait ? Comment avaient-ils pu la laisser se détruire aussi sûrement ? Mais eux avaient continué à vivre, à sortir, à manger, à festoyer sur des cadavres encore chauds de leurs morsures fatales. Ils avaient savouré et goûté la cruauté de leurs êtres face à l’humanité mortifiée d’adoration pour les deux hommes au charme captivant. Ils en avaient oublié la petite fille folle, la laissant se perdre jusqu’à totalement s’égarer dans l’obscurité de sa propre aliénation. Un soupire trépassa des lèvres du vampire qui ne détournait pas les yeux de l’enfant, y trouvant un plaisir cruel à la voir ainsi, parfaitement répugnante de laideur.

« Approche Valentina. Approche que je puisse voir ta laideur. » souffla-t-il, un sourire presque ravi ancré à ses lèvres, tout en repoussant la main pour s’asseoir sur le lit, la petite fille venant enfouir son visage contre son buste, s’imprégner de son odeur. « Tu ne m’aimes pas. Tu ne m’aimes toujours pas. Malgré TOUT ce que j’ai fait pour toi. Pour que TU m’aimes. » expiait-elle contre sa peau, chaque parole à demi-étouffée par la chair qu’elle ne voulait abandonner, et sa chevelure qui retombait sur la scène d’apparence incestueuse, mais tellement chaste qu’elle en détruisait l’esprit déjà calciné de folie. « Tu les vois mes ténèbres Mircea ? Dis-moi que tu les vois ? » poursuivit-elle en relevant son regard en direction du sien, croisant ces prunelles qui parfois ressemblaient aux siennes.
« Je les vois et je les connais.
- Mais tu ne m’aimes pas.
- Non. »

Elle… si folle… tellement folle… Son visage s’inclina à nouveau contre son torse, le souillant de ses larmes nouvelles. Elle sanglotait comme une enfant contre lui. Peut-être l’aimait-il au fond, mais pas de cet amour auquel elle se raccrochait tant. Car déjà ses bras l’enveloppaient plus tendrement, et son visage se perdait dans l’obscure chevelure opulente. Mais elle, enfermée dans sa prison de folie pensait qu’il ne l’aimerait jamais de la façon dont elle voudrait. Jamais il ne l’aimerait comme un homme aime une femme. Jamais. La vérité se voulait lancinante, martelant son cœur inerte d’un poignard malsain. Et parce qu’elle l’avait si férocement aimé lorsqu’il buvait son sang quand il était encore humain, elle planta farouchement ses canines dans sa peau, pour que lui aussi l’aime de ce même abandon. Le sang ruissela dans sa gorge, arrachant un hoquet de stupeur au vampire qu’elle suçait, ses petits crocs plantés sans sa chair comme une mâchoire bloquée. Il chercha à la décrocher, mais ses petites mains se cramponnèrent à son être.

« Matteiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! » hurla-t-il, éveillant son amant endormi. S’il y avait bien une chose qu’il lui avait apprise, c’était qu’il ne fallait jamais boire le sang des leurs, car il s’agissait d’un poison qui vous détruisait. Et lorsqu’ils parvinrent enfin à la détacher de sa prise, ce fut parce qu’elle faiblissait déjà, son regard bleuté égaré dans d’autres cieux chatoyants de ténèbres. « Tu m’aimes à présent Mircea ? » demanda-t-elle, un étrange espoir au fond de ses prunelles brouillées, faisant vibrer sa voix. « Oui. » répondit-il en déposant ce premier baiser qui scella sa mort. Et ce n’était pas totalement un mensonge.

Citation :
Mattei est parti. Mattei l’a quitté. Comme s’il n’était qu’un déchet. Qu’une chaussette dont on aurait perdu l’autre, de sorte que la paire ne serait plus jamais appareillée. Il manquait Valentina. Elle était l’anneau qui les reliait l’un à l’autre, et à présent qu’elle n’était plus, le vieux vampire ne pouvait plus regarder Mircea sans revoir la dernière scène. Son enfant, sa sœur, sa fille, sa progéniture dans presque tous les sens du terme, accroché à cet homme qui ne l’avait jamais vraiment aimée comme elle l’aurait mérité. Car il avait entraîné celle qui, du temps de son humanité, n’était autre que sa propre sœur, dans une éternité forcée pour l’empêcher de succomber à la fièvre. Il aurait tout sacrifié pour elle, et la dernière chose qu’elle aurait voulue, il s’était révélé incapable de la lui offrir. Alors Mattei était parti. Il l'avait abandonné dans une éternité glaciale, dans laquelle il n'avait jusqu'ici jamais connu la solitude.

Jamais à notre époque, le frère n’aurait pu entraîner la sœur dans cette éternité, la chose était prohibée, interdite… depuis peu, mais elle l’était. Et Mircea ne pouvait contredire quiconque à ce sujet, il avait vu, de ses propres yeux, cette folie dont on incriminait les enfants et les vieillards transformés. Cette maladive errance d’une âme piégée dans un corps qu’ils haïssaient de toutes leurs frêles forces. Pourtant, Valentina était morte, cela n’y changerait rien. Elle avait disparu, s’était dissipée comme si jamais son petit corps chétif, et devenu si laid sous ses dérives mentales, n’avait existé. Mais Mircea l’emporta avec lui, fantôme de plus à son palmarès, folie déraisonnable qui s’immisçait dans sa raison à chaque faiblesse de sa part. Et le plus abominable était que c’était elle, qu’il ne voulait plus revoir, dont il ne supportait plus la compassion dérisoire au milieu des insultes malsaines des autres spectres de son esprit malade. Etaient-ils réellement là ? A le brimer ? A l’encercler ? Sous l’étau assassin de l’inquisition qui se frayait un chemin jusqu’à lui, le contraignant à sombrer dans la clandestinité et la faim détestable, existaient-ils ces monstres quotidiens qui cheminaient à ses côtés ? Peut-être le voile chutait-il alors ? Ou plus simplement était-il totalement fou ?

« Comment peux-tu te laisser faire ? Tu as faim ! Mange ! Tue-les, tous, en mon honneur. » murmurais la petite fille tout près de lui, sa main posée sur son échine, et bel et bien présente à son esprit malade. Mais elle n’existait plus. Valentina était morte et il le savait. Cela faisait des années que tout s’était brisé, dissipé. Un siècle était passé, jusqu’à le faire se terrer au fin fond d’une Espagne torturée par l’idée loufoque que le Diable marchait sur ces terres. Une fièvre perfide s’était alors insinuée en lui, profitant de sa faiblesse, de son innocence offerte dans le creux des bras de la mort. Malade, c’était la sensation détestable qu’il ressentait, son torse le brûlant, tandis qu’il quitta difficilement du sol, tant son esprit paraissait se perdre parmi diverses hallucinations, toutes plus différentes les unes des autres. Il avait l’impression d’entendre ses victimes, de les voir, de les sentir, furieuses, demandant réparation pour ce qu’il leur avait fait, le laissant murmurer d’une voix sourde, qui cherchait à fuir la présence de l’enfant.

« Allez-vous-en… »

Il avait besoin du soutien des murs, et sa vision devenait de plus en plus trouble, le laissant se traîner lamentablement à quelques mètres à peine, avant que sa respiration devenue trop sourde ne le condamne à se laisser glisser contre le contact glacé de son ami de l’instant. Frissonnant faiblement, il ne ressentit que cette main qui glissa sur ses traits sous une douceur qu’il ne méritait pas, ses iris cherchant à dévoiler ce visage qu’il n’arrivait à percevoir dans son délire.

« J’ai pas besoin d’aide… » marmonna-t-il d’une voix devenue presque indistincte, tandis que son odorat se perdait à cette présence tout contre lui. Son pouls battait à même cette chair tellement délicieuse, qui glissait sous ses doigts tandis qu’il contredisait ses paroles précédentes. Bien sûr qu’il avait besoin d’aide. Bien sûr.

Tout était si noir, si sombre, qu’il n’arrivait plus à discerner le bien du mal, rejetant ses crimes dans les méandres de son âme malade et fragilisée à cette seconde. Aveugle et sourd, prisonnier de l’éternelle noirceur de la mort, il sentit l’odeur du sang à ses narines, le contact poisseux du fluide tout contre ses lèvres. Il se nourrissait de la douceâtre créature avec une sauvagerie morbide. Ses crocs lacérant la chair, arrachant la gorge à la douce jeune fille qu’il laissa retomber sur les pavés de la rue. Brusquement, ses hallucinations n’étaient plus, ses forces étaient à nouveau là, et il avait finalement… très faim… de la douleur de ses poursuivants.

Citation :
La mort de Valentina et le départ de Mattei avaient fait de lui un être morcelé, presque éteint, refusant à nouveau de se nourrir, se laissant traquer tel un animal sans défense, laissant tout son être se faire bousculer par des spectres de plus en plus nombreux, de plus en plus houleux, de plus en plus aimant sous les traits de la petite fille inerte. Ainsi, il n’était plus seul. Ainsi, ses pas foulaient un sol en étant accompagnés, même s’il ne s’agissait là que de démence. Mais à quoi bon n’avoir que des fantômes à ses côtés ? A quoi bon se laisser mourir quand le liquide carmin avait ce goût de délice interdit auquel il ne pouvait décemment renoncer. Un petit sourire pervers ancré à ses lèvres, et il s’était mis en chasse cette nuit-là, après avoir massacré cette pauvre fille comme si un chien lui avait arraché la gorge. Il avait fait bien pire. Tellement pire, comme si l’enfant soufflait à ses oreilles l’horreur des gestes à l’image d’un autrefois merveilleux, sombrant sous la venelle incertaine d’un amour mensonger. Et il ferait bien pire, dans les siècles qui suivraient.


Spoiler:


Dernière édition par Mircea Lipietz le Dim 22 Juil - 9:15, édité 50 fois
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Anastasia I. Vassilieff
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membre en danger җ fight for your life

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Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Empty
MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 9:08

Pffff je suis là, mauvaise langue x)
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Evander I. Lockhart
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 11:48

BIENVENUE Wink
bonne chance pour ta fiche
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Aaron Hemmigway
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 11:54

Bienvenue su FTD Neutral merci pour les compliments, content que le forum plaise Smile Si tu as la moindre question, je suis là et bon choix d'avatar. Bonne chance pour ta fiche Like a Star @ heaven
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 12:48

Bienvenuuuuuuuuuue et bonne chance pour ta fiche ! Neutral lol!
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Mircea Lipietz
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 18:14

J'étais quand même là avant toi Wink

Merciiiiiiiiiiiiiii Neutral
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Zoey W. Blackwood
Zoey W. Blackwood
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 19:31

    Bienvenue et excellent choix d'avatar cyclops Morgan farao
    Bonne chance pour ta fiche Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck 1602830264
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Mircea Lipietz
Mircea Lipietz
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeSam 21 Juil - 23:27

Phoebe queen

Merci Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck 3638291235
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Sophia A. Caldway
Sophia A. Caldway
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeDim 22 Juil - 11:30

C'est juste superbe. Tu as vraiment un très beau style. ton personnage est complet et ta fiche est fluide et agréable à lire. Je crois que je vais venir t'harceler pour un lien lol!

Félicitation tu viens d'être validé, tu vas donc pouvoir venir rejoindre notre bande de fous, mais avant cela, tu dois tout de même passer par quelques étapes importantes.

1 • Tout d'abord, veille à remplir correctement ton profil et remplir aussi ta signature pour nous montrer comment tu es bandant. Si ce n'est pas déjà fait, il est fortement conseillé de lire les groupes en entier, pour mieux comprendre les possibilités de jeu.

2 • Il ne faut pas oublier de venir recenser ton pouvoir si tu es un chasseur héréditaire. Tu peux ensuite passer par la demande de logement, parce que c'est toujours utile d'avoir une maison. Tu peux aussi faire une demande de rang, pour agrémenter ton profil. N'hésite pas à regarder les autres demandes et faire une tour dans les lieux pour de familiariser.

3 • Après avoir regarder tous cela, tu peux venir créer tes demandes de liens, toujours utile sur un forum rpg. Tu peux aussi venir poster un scénario en prenant bien conscience du règlement.

4 • Finalement, n'hésite surtout pas à venir sur le flood pour donner un peu de vie au forum et c'est toujours agréable d'y passer un moment. Surtout, amuse-toi.
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Mircea Lipietz
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitimeDim 22 Juil - 13:34

Merci lol!
Et viens me harceler avec plaisir Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck 1602830264

Je vais voir tout ça Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck 4217305294
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MessageSujet: Re: Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck   Mircea ♣ I'm just not drunk enough to fuck Icon_minitime

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