Nom : Vassilieff ▻ Prénom> : Anton Darko ▻ Âge : Une trentaine d'année physiquement parlant. Un millénaire révolu ▻ Race : suceur de sang ▻ Date et lieu de naissance : Novembre 1009 à Kiev, Russie de Kiev ▻ Métier : S'occupe de gérer quelques petites affaires comme des bars, restaurants et autres boîtes de nuit afin de s'enrichir, de gagner en influence, mais surtout pour pouvoir se fournir aisément en sang. ▻ Orientation sexuelle : hétérosexuel ▻ Statut social : Enchainé depuis quelques siècles ▻ Caractère : Froid, séducteur, cruel, particulièrement sadique, parfois vieux jeu, sarcastique, lunatique, changeant, fatigué, usé, naturellement violent, extrêmement possessif ▻ Groupe : Les vampires ▻ Pouvoir : Capacités habituelles des vampires ▻ Célébrité : Alexander Skasgard ▻ Crédit : nathanyoungs tumblr, fanpop


җ Il a changé plusieurs fois de nom au cours des siècles afin de faciliter son insertion dans le monde. Il utilise ce nom de famille depuis environ un siècle et demi җ Il est plutôt en marge du système vampirique actuel et s'évertue surtout à faire évoluer la dynastie que son créateur souhaitait. Cela dit il ne refuserait pas de monter les échelons sociaux de leurs société җ Il a une certaine préférence pour les sangs de type B négatif et O positif. Dans le même genre il préfère prendre le sang de végétariens et évite de mordre les hommes. җ Il a l'habitude de conserver dans quelques bouteilles les meilleurs sangs qu'il a pu dégoter. La pièce maitresse de sa collection étant le sang de sa femme qu'il a récupéré avant sa conversion. C'est selon lui la meilleure hémoglobine. җ Anton est profondément raciste envers les humains qu'il déteste en tant qu'êtres évolués, ça ne l'empêche pas de convoiter les femmes qui lui font un certain effet et de les dévorer de diverses manières җ Depuis peu il peut profiter durant quelques minutes de la lumière du jour, son âge lui permettant de résister un peu mieux que les vampires plus jeunes. җ Il a dans son dos de nombreuses cicatrices issues de sa vie de guerrier il y a de cela une éternité. җ Il déteste le fait que son coeur ne batte plus et que sa température soit affreusement basse. җ Il songe parfois à en finir avec sa vie, un millénaire étant particulièrement éprouvant même pour un vampire. җ Il a, par le passé, tué un vampire qui avait eu le malheur de coucher avec sa compagne - est-il utile de préciser qu'ils étaient séparés à l'époque ? - personne n'a jamais été mis au courant et il a fait en sorte de noyer le poisson dans l'eau. җ A particulièrement envie de voir les vampires sortir du placard pour prendre leurs place dans le monde aux yeux de tous җ Avant de vivre à Cardiff il habitait New York. Anton fait d'ailleurs en sorte de changer de ville au minimum tous les demi-siècle.






Un regard sur le passé, sur une vie qui avait fini par s'écouler comme les grains de sable du sablier. Souvenir éphémère de ce qu'il avait pu être, vision de ce qu'il était devenu. Monstre assoiffé de sang. Assoiffé de cette hémoglobine qui lui permettait bien des miracles. Malédiction du passé, bénédiction du présent. Bête, rejeton du diable. Tout avait pu qualifier son état, tout avait pu le convaincre de l'abomination qu'il était. Jugement nécessaire, passage obligé d'un millénaire d'existence. Durée que l'esprit d'un simple humain ne saurait concevoir. Longévité lui ayant permis de voir les civilisations se détruire, se reconstruire, les mouvements changer, les modes de pensées aussi, lui le vieux noble d'un royaume qui n'existait plus, lui le vestige d'un passé qui a disparu. Tant de choses sont passées et ont tout balayé. Les regrets étaient inutiles, tout ce qu'il y avait maintenant était ce présent étrange. Il ne se reconnaissait pas vraiment dans toute cette technologie, à la fois merveilleuse et parasite. L'usure, voilà ce qui qualifiait Anton. Fatigué, tiraillé. Un âge où la sagesse pouvait se battre contre ses pulsions. Roi du passé ayant l'obligation de se cacher. Lui véritable livre d'histoire, ancêtre de bien des humains noyant ce monde. Si seulement ils savaient, si seulement ils avaient le courage d'apprendre, de se souvenir. Terrible vision de voir ce pitoyable bétail ne rien comprendre, ne rien voir. Dégout envers cette espèce, seigneur dépendant de ce liquide coulant dans leurs veines. Dépendant de la vie s'insinuant en eux. Un monstre arrivant à se détester des siècles entiers. Lunatique à l'extrême, poussant les limites de certaines convictions toujours un peu plus loin. Etrange personnage dont l'âge avait à force d'usure eu raison de l'humanité qui résidait chez lui. Aujourd'hui il était vampire et acceptait le fardeau de son immortalité. Autrefois pieu seigneur, fervent croyant défendant la bannière de sa religion envers et contre tout, le désir d'asservir déjà en lui. Il n'était d'un homme que le côté le plus barbare, le plus égoïste qui soit dans le simple but de s'offrir le salut d'une rédemption dans un monde meilleur. Si naïf, il avait fini par comprendre que les religions n'étaient que de simples excuses que l'homme avait inventées pour justifier cette barbarie. Aujourd'hui moins naïf, moins humain en somme, il n'avait plus besoin d'excuse pour justifier ses gestes. Faire couler le sang de son bétail n'était finalement qu'un défouloir agréable. Comme pour faire payer les ancêtres du sort qu'on avait pu lui réserver. Comme pour se venger. A la fois différent et pourtant similaire, Anton n'était plus tout à fait le même, ayant ouvert les yeux sur la vérité du monde il y a bien des siècles.



La froideur de la mort régnait autour de lui. La douceur de la peau de cette reine entre ses mains. Enveloppés dans ces draps de satin, souillés par le sang. Elle et lui. Cette compagne partageant nombre de ses opinions. Partageant sa mort avec lui. Vampire parfaite, digne de gouverner à ses côtés. Rêves futiles du moment, ambitions d'une nuit qui aboutiront finalement. L'anarchie ne règnera plus, leur dictature prendra le pas sur ça. Ensanglanté, à la lueur de la lune. Nue elle était parfaite. Ils avaient passé bien des vies ensemble. Ils avaient profité et abusé de tout. Ayant vécu dans les plus grandes cours. Ayant rendus fous quelques rois, tués quelques papes. Meurtriers presque inséparables, ils étaient complémentaires, ils se comprenaient au fond comme personne. Il savait lire en elle, elle savait réveiller son intérêt pour la vie dans la mort. Le parfum délicat du sang ne retirait en rien la perfection du moment, profitant d'une mer calme avant qu'une nouvelle tempête débarque sur leurs eaux étranges et tumultueuses, bien qu'époux depuis des siècles, rien n'allait jamais parfaitement. La perfection était d'un profond ennuie, le renouveau était ce qu'ils pouvaient préférer dans l'immortalité. Ainsi à la force d'une passion dévorante, ils auraient pu se tuer mille fois, se séparaient parfois un siècle entier avant de retomber dans le même cercle. Elle revendiquait sa création, il revendiquait la sienne, si âgés qu'ils ne tenaient plus compte de la hiérarchie ni de la vérité. Idylle compliquée, il serait trop long pour eux de tout énumérer. Des vies s'écouleraient qu'ils n'auraient pas terminé de tout exprimer, alors, n'y tenant que trop peu ils laissaient de côté leurs existences passées pour se concentrer sur le présent. Dévorer le moment éphémère des minutes qui s'écoulaient étant tellement plus agréable. Anton n'aurait su expliquer ce qu'il retrouvait en elle, cet attachement étrange, mais assumé. Les vies passées dans la solitude n'avaient jamais été appréciées par le vampire, toujours entouré au point de parfois se rabaisser à retenir une humaine avec lui quelques décennies. Au fond la présence d'une vampire était plus plaisante, plus de luxure, plus de violence, plus de sang, mais surtout plus de légitimité. Toujours enfermé dans un certain sens du protocole il n'estimait pas comprendre les relations d'aujourd'hui. Un noble se devant de s'unir à une personne de son rang et si possible du sexe opposé. Ainsi le vampire se devait de trouver sa vampire, d'un âge équivalent, d'un rang humain équivalent. Exigeant elle lui avait souvent fait payer tout ce qu'il avait pu faire pour parvenir à ses fins. Ses manipulations ne restant jamais impunies. Elle était peut-être la raison de son attachement. Elle était assez intéressante pour oser se dresser face à lui, pour oser lui porter des coups.



La nuit tombait, le corps s'éveillait. L'esprit était embrumé par la mort si longue que le jour lui infligeait. Se redressant comme sortant d'une torpeur immense, le vampire s'étonnait de ressentir ce réflexe si humain que de rêver lors d'un sommeil profond. Les quelques regards furtifs jetés directement dans les prunelles profondes de sa compagne suffisaient pour le faire redescendre sur terre. Réveillé, la nuit était tombée et tout ce qu'il venait d'imaginer n'était qu'un rêve ou plutôt un souvenir de sa vie humaine. Il se rappelait le moment de sa conversion. Ce crépuscule glacial, le début d'un hiver rude aux frontières de l'empire Byzantins. Seigneur au service de la famille dirigeante de ce qui sera plus tard la Russie, il était en guerre, amenant ses troupes à combattre pour la conquête de Constantinople. Ville dont il ne verra finalement jamais la couleur. Adversaire bien plus puissant, bien plus fort, subissant défaites humiliantes. Il avait vu ses hommes mourir les uns après les autres. L'un de ses fils se faire emprisonner avec lui. Il avait vu son propre sang se faire emmener non loin de la cellule de fortune, il l'avait vu le regarder. Cette peur dans ses yeux et la mort ensuite. Le frisson ressentit à la vue de cette tête roulant loin de son corps. Frémissement dans le présent, se torturant l'esprit pour en venir à l'essentiel, pour en revenir à cette nuit où encagé comme une bête il attendait de voir le jour se lever pour subir le même sort afin de voir sa tête finir sur une pique ou rendu au royaume comme un exemple de cruauté. Etonnamment la nuit était affreusement silencieuse. Trop calme, quelque chose n'allait pas. Les chouettes ne faisaient pas leurs commérages habituels, les loups se terraient dans leurs grottes. Quelques cris, quelques mots d'une langue qu'il ne comprenait que trop peu. Tout ce qu'il pouvait traduire lui signifiait la présence du malin en personne, d'un démon ou de quelque chose s'en rapprochant. Fervent croyant, il ne pensait voir là que la simple intervention divine, il se trompait. Dernier survivant cet être l'appelait chanceux n'ayant que faire de son nom, de ses convictions. Il lui avait dès lors laissé un choix. Il pouvait choisir de mourir sur-le-champ en humain stupide et inutile ou alors de s'endormir une dernière fois comme la personne qu'il était pour se réveiller la nuit suivante en une entité nouvelle, plus fort, plus puissant, mais surtout plus noble. La mort n'était pas quelque chose qu'il voulait expérimenter de suite alors il avait naturellement choisi l'autre option, comme tout humain le ferait finalement. Le prestige d'une noblesse plus forte l'ayant particulièrement attiré. Il n'avait tout simplement pas compris qu'en laissant ce sommeil épais l'envahir par les mots de son interlocuteur, il s'éveillerait en tant que vampire.

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